Si comme le chef du village gaulois d’Astérix on a beaucoup glosé sur le lieu supposé de la bataille d’Alésia, le débat semble aujourd’hui clos, et tout le monde s’accorde enfin à faire du Mont-Auxois, sur la commune d’Alise-Sainte-Reine, le lieu le plus probable de la célèbre bataille gagnée par César sur Vercingétorix.

L’enjeu était de taille ! Cette défaite, dans l’imaginaire et les fantasmes de tout un pays, est vue comme le début d’une certaine unité gauloise et de notre identité : l’acte de naissance de la France, rien de moins.

Après la débâcle gauloise, la place forte d’Alésia n’a pas été abandonnée et continua au contraire d’être occupée sans discontinuité. En attestent les vestiges d’une ville gallo-romaine, avec un théâtre en demi-cercle d’environ 5 000 places, un temple dont on ne sait toujours pas s’il était dédié à Jupiter ou à Taranis, une basilique et un forum.

Enfin, après les fouilles ordonnées par Napoléon III qui entérinèrent que le Mont-Auxois était bien le site de l’oppidum d’Alésia, celui-ci commanda au sculpteur Aimé Millet une sculpture de Vercingétorix qui fut édifié en 1865 sur la pointe ouest du Mont.

Bien que la statue ne soit pas exempte de nombreux anachronismes, la cuirasse, l’épée, le collier de perles et les bandelettes au bas du pantalon du jeune chef arverne notamment, elle nous renseigne toutefois sur les clichés diffusés aux XIXe et XXe siècles par les manuels scolaires et qui n’ont pas beaucoup évolué depuis dans notre inconscient collectif.

Le Gaulois tel que nous le voyons est moustachu, il a les cheveux longs, un casque à ailes, et porte les braies, par Toutatis ! Un Centre d’interprétation, baptisés MuséoParc Alésia, propose une découverte dynamique du siège d’Alésia. Objets antiques et fac-similés, diorama, films, maquettes, bornes multimédia et reproductions de machines de guerre vous donnent les clés pour comprendre l’histoire du site. 

À 14km au nord-ouest d’Alise, sur la commune de Marmagne, se tient, entourée d’une forêt, la plus ancienne, la plus connue, et aussi sans doute la plus belle des abbayes cisterciennes, l’abbaye de Fontenay. Fondée en 1118 par Bernard de Clairvaux elle est inscrite depuis 1981 au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Elle se visite presque entièrement. Vous pourrez admirer l’église abbatiale qui abrite une statue de la Vierge à l’enfant datant du XIIe siècle, ainsi que la magnifique salle capitulaire, ou salle du chapitre et ses très belles colonnes, la salle des moines où étaient enluminés les manuscrits, le dortoir et la forge. Mais c’est surtout pour son cloître remarquable que l’abbaye de Fontenay vaut le détour.

Remontez le temps et plongez maintenant dans le Moyen Âge grâce à la ville fortifiée de Semur-en-Auxois (à 22 minutes au sud de Fontenay). Entre les contreforts du Morvan et les plaines du Châtillonnais, Semur-en-Auxois tire son nom de ses vieilles murailles, ce qui souligne bien son caractère défensif (est-ce bien un hasard si Vauban y fit ses études dans sa jeunesse ?).

La ville a gardé de nombreuses traces de son riche passé, à commencer par la collégiale Notre-Dame, construite en 1225, mais régulièrement modifiée au cours des siècles, un des chef-d’œuvres du gothique flamboyant en Bourgogne.

Du château fort, pourtant reconstruit entièrement au XIIIe siècle, il ne reste aujourd’hui plus que les quatre tours d’angle. La porte Sauvigny était jadis la porte d’entrée du village, elle date du XVe siècle. Enfin, en plus de ses trois ponts qui enjambent l’Armançon, le pont Joly, le pont Pinard, et le pont des Minimes, la promenade des remparts donne à Semur un charme pittoresque irrésistible.

Quelques très belles maisons à pans de bois et des hôtels particuliers achèvent de donner sa touche moyenâgeuse au bourg. Le cinéaste Yves Robert l’a d’ailleurs choisi comme décor de quelques-uns de ses films dans les années 1960.

Enfin, le musée municipal, qui occupe les murs d’un ancien couvent du XVIIe siècle, renferme quelques belles pièces archéologiques locales, ainsi que des sculptures du Moyen Age et des manuscrits anciens.

Sur la commune de Buffon, à seulement quelques kilomètres de l’abbaye de Fontenay, et à 20 minutes au nord de Semur-en-Auxois, les forges de Buffon constituent l’un des plus beaux exemples de notre histoire industrielle.

Le célèbre naturaliste hérite des forges et de quelques terres de sa mère en 1768. Très vite, il va trouver dans les forges un véritable intérêt scientifique et va tout d’abord s’appliquer à rationaliser la production de celles-ci, avec l’aide de maîtres de forges réputés. Il va ainsi créer une des premières usines intégrées du XVIIIe siècle, pour laquelle chaque étape de la fabrication est optimisée.

Les forges comprennent ainsi des habitations pour les ouvriers, une boulangerie, un potager, et même une chapelle, et à la fin du XVIIIe siècle ce sont plus de 450 tonnes de fer par an qui sortiront de l’imposant haut-fourneau. L’usine emploiera jusqu’à près de 400 ouvriers avant son déclin à partir de 1785, un intendant indélicat étant parti avec la caisse... À la mort de Buffon, trois ans plus tard, les forges sont vendues, mais l’activité sidérurgique y est maintenue et va prospérer, jusqu’à ce qu’un grand incendie, en 1866, les transforme en cimenterie, active jusqu’au début des années 1920.

Depuis 1973, les forges sont ouvertes au public et se visitent. Elles témoignent de toute la richesse du patrimoine industriel bourguignon.

À une demi-heure au nord de Montbard, découvrez Châtillon-sur-Seine et son Musée du Pays châtillonnais.

En plus de détenir l’une des plus importantes collections des époques celtes et gallo-romaines en France et sans doute dans le monde, ce musée constitue également un bon résumé des différentes périodes que nous avons pu aborder, de la préhistoire à l’histoire industrielle moderne, en passant par le Moyen Age.

Sur plus de 2 000m2, à travers un parcours chronologique, vous pourrez admirer divers objets de toutes les époques découverts dans la région. Le désormais fameux trésor de Vix datant de la période du premier âge de fer est constitué du mobilier et des objets de la tombe de l’énigmatique Dame de Vix. Ce véritable bijou a enfin trouvé dans les murs rénovés du nouveau musée un écrin à sa mesure.

Les pièces maîtresses du trésor de Vix sont bien évidemment le char, les bijoux de la Dame de Vix, fibules, colliers, et bracelets d’or, de corail, d’ambre, ou de bronze, mais surtout l’imposant cratère, un grand vase grec antique d’1,64m de haut, pouvant contenir plus de 1 000 litres de vin. L’ancêtre du vin de Bourgogne ? Cela l’histoire ne le dit pas.

A l’origine, le musée était installé dans la célèbre maison Philandrier, du nom d’un architecte châtillonnais du XVIe siècle, mais avec les nombreuses découvertes archéologiques qui se sont succédées dans la région tout au long du XXe siècle, l’endroit s’est vite avéré trop petit. Le musée occupe donc les bâtiments, réhabilités par l’architecte Antoine Stinco, de l’ancienne abbaye du XIIe siècle, Notre-Dame de Châtillon-sur-Seine, et copie presque conforme de Fontenay.

Prenez le temps de faire un détour par la source de la Seine, à Source Seine très exactement, sur le plateau de Langres, en direction d’Alésia.

Le village médiéval de Flavigny-sur-Ozerain, classé parmi les plus beaux villages de France et Site Remarquable du Goût. Cerné de trois rivières, l'Ozerain, la Recluse et le Verpant, il domine majestueusement du haut de son éperon rocheux. Son abbaye est célèbre pour la fabrication des anis de Flavigny, depuis 1591.

Evénéments à retenir

Mai
Fête de la Bague, Fête des gueux à Semur-en-Auxois
collectifmedieval.over-blog.com

Juillet-Août
Festival Les Nuits Péplum d'Alésia
www.lesnuitspeplumdalesia.com

Nocturnes estivales à Arnay-le-Duc
www.arnay-le-duc.com

Festival des Musicales en Auxois
sites.google.com/site/musicalesenauxois/

Sites et adresses utiles
 

Comité Départemental de Tourisme de Côte d'Or

www.cotedor-tourisme.com

Office de Tourisme d’Alésia

www.alesia-tourisme.net

Office de Tourisme du Pays de l’Auxois

www.pays-auxois-morvan.fr

Comité Régional de Tourisme de Bourgogne

www.bourgogne-tourisme.com
 

Venir à Alésia
 

Le site d’Alésia est à 67km de Dijon et 236km de Lyon

En train
La gare TGV la plus proche se situe à Montbard
Paris Gare de Lyon - Montbard : 1h environ via TGV
www.voyages-sncf.com

En voiture
Paris - Alise-Sainte-Reine : 2h45 environ via l'A6

En avion
L'aéroport le plus proche est celui de Dijon Bourgogne
www.aeroport.dijon.cci.fr