Parmi les curiosités de Saint-Malo, il est ses fameux rochers sculptés de Rothéneuf représentant, d'après la légende, une famille de pirates du XVIe siècle.

C'est à l'abbé Adolphe-Julien Fouéré, dit l'abbé Fouré, un prêtre sourd et muet de la fin du XIXe siècle, vivant retranché dans ces récifs, que l'on doit cette œuvre colossale rassemblant 300 sculptures. La réalisation de ces rochers sculptés nécessita 25 ans de labeur à son créateur.

Après avoir regarder ces visages de pierre aux yeux rivés vers la mer, vous en profiterez pour admirer à votre tour le joli spectacle des vagues et des rochers que vous offre ce merveilleux coin de Bretagne.

Il était une fois un Palais idéal qui se dressait à Hauterives dans la Drôme. Classé Monument historique, il fut construit au cours de trois décennies par un certain Ferdinand Cheval. Achevé en 1912, le palais mesure 12 mètres de haut et près de 30 mètres de long.

Humble facteur rêveur, Ferdinand Cheval s’improvisa architecte pour la construction de sa grandiose et improbable demeure dédiée à la nature. Les drôles de pierres de son édifice furent d’ailleurs ramassées lors de ses trajets de distributions de courrier. Le résultat est bluffant : on dirait à la fois une grotte, un château de contes de fées, un temple bouddhiste... Un travail d’orfèvre pour un seul homme dont la témérité fut d’ailleurs saluée en personne par Picasso !

Rendez-vous au lieu-dit La Frénouse dans la commune de Cossé-le-Vivien, en Mayenne, où se trouve l’étonnant Musée Robert Tatin.

Réalisé par l’artiste éponyme aux multiples palettes et inauguré en 1969, c’est sans conteste la plus spectaculaire de ses œuvres. Composée en trois parties disparates que sont la porte de la Lune, la porte du Soleil et Notre Dame Tout Le Monde, sa « maison des champs » comme il l'appelait donne sur un charmant jardin des méditations. On pénètre dans ce musée à vocation universelle par une allée des géants qui donne le ton. A l’intérieur, vous pourrez admirer les diverses réalisations artistiques de son créateur à savoir des toiles, des céramiques et une quantité de sculptures aussi étranges que chargées de mythes.

Depuis 2002, le Musée Robert Tatin est classé Musée de France.

Filez doux aux Sables d’Olonnes et rejoignez le quartier pietonnier de l’Ile Penotte et ses jolies petites ruelles pavées et colorées répondant aux drôles de noms de rue Trompeuse ou encore rue des Bains. Mais l’attrait de ces lieux est surtout dû à l’influence artistique d’une de ses habitantes, Danièle Arnaud-Aubin que l’on surnomme ici la Dame aux coquillages. Depuis son établissement dans le quartier en 1997, elle a peu à peu décoré les portes et les plaques des noms des rues de tout sortes de coquillages.

Epousant des formes florales, marines ou animalières, ces mosaiques ont permis de mettre en lumière ce quartier au charme pittoresque.
 

Quand on pense à visiter Paris, on songe à Montmartre, les Champs Elysées, la Tour Eiffel... moins à ses entrailles et souterrains. Pourtant les égouts de Paris comptent parmi les attractions touristiques phares de la capitale. Etendus sur 2 400 kilomètres, une partie est ouverte au public. On y accède par le pont de l’Alma, dans le VIIème arrondissement et on se retrouve 500 mètres sous Paris.

Cette exploration pour le moins insolite vous permettra de comprendre le fonctionnement des égouts, de l’assainissement et de l’évacuation des eaux mais aussi par exemple d’apprendre que ces galeries souterraines portent les plaques des noms des rues qu’ils sillonnent !

Intéressez-vous à la céramique en allant admirer la Maison Picassiette à Chartres. Cette demeure, classée Monument historique, fut entièrement recouverte de céramique et plus spécifiquement de débris de vaisselle, par son propriétaire Raymond Isidore surnommé Picassiette.

Une véritable œuvre d'art du XXe siècle qu'il mettra trente ans à accomplir pour un résultat absolument hors du commun. N'hésitez pas non plus à pousser sa porte, car son art est loin d'être qu'une façade... en effet, vous constaterez avec étonnement et émerveillement qu'à l'intérieur les murs de la maison sont eux aussi en céramique !

Saviez-vous que la pétillante fraise tagada est en vente depuis 1969, que le moelleux chamallow a débarqué dans vos placards à peine trois ans plus tard, suivi de près par les colorés petits dragibus ?

Le Musée du Bonbon Haribo d’Uzès, dans le Languedoc-Roussillon vous montrera les coulisses de fabrications de vos sucreries préférées, vous dévoilera les ingrédients utilisés et leurs caractéristiques, puis vous finirez par la salle des machines... à bonbons bien sûr ! Voilà qui devrait vous permettre de passer un délicieux moment en famille !

Après la visite du musée (1h15 environ), vous ne manquerez certainement pas de faire escale dans la boutique du musée où vous attendent tous vos bonbons préférés, prêts à être dégustés...

A Sarlat-la-Canéda en Dordogne, une incroyable bourgade artistique vous ouvre les portes de son mystérieux univers. Il s’agit du Village de Gorodka. Créé dans les années 70 par le plasticien Pierre Shasmoukine, ce site est considéré aujourd’hui comme l’une des plus grandes galeries d’art singulier en plein air du monde rural.

Etendu sur 2 hectares, ce petit monde féerique se compose de près de 500 œuvres de l’artiste. Essentiellement des œuvres picturales et sculpturales exposées dans 5 galeries, les 3 galeries restantes étant consacrées à accueillir d’autres artistes du mouvement et à en exposer les créations. Une cinquantaine de réalisations de Pierre Shasmoukine sont également dispatchées au cœur de la forêt alentour. On y aperçoit notamment des sculptures en néons érigées à partir de matériaux de récup. La visite s’effectue de préférence de nuit via l’un des trois parcours lumière proposés !

Ouvert depuis 1983, dans le petit village de Dicy dans l’Yonne, le Musée de la Fabuloserie vous dévoilera sa collection d’art brut recensant des œuvres à la fois grandioses et insolites de par leur extrême créativité.

Petits et grands enfants, laissez-vous happer par ce monde de l’imaginaire créé par des inventeurs amateurs à l’aide d’objets de récupération et d’outils de bricolage. Grande roue miniature, réplique de la Tour Eiffel, personnages et animaux statufiés dans le jardin, automates... sans oublier le chef d’œuvre du musée : Le Manège de Petit Pierre. Cet engin nécessita à Pierre Avezard, son créateur, pas moins de 40 ans de labeur. Garçon vacher du Loiret, sourd et muet, il rêvait de s’offrir un petit bout de monde idéal et grâce à son manège il a réussi. Place à l’onirisme et à la magie !

A quelques encablures au sud de Bordeaux, Bègles abrite depuis 1989 le Musée de la Création Franche. Dédié majoritairement à l’art brut, le lieu est riche de plus de 10 000 œuvres. Son slogan : l’art inventif des génies ordinaires. A l’antipode des Beaux-Arts, ici point de règle picturale, on mise sur une libre et totale créativité.

Sculptures, peintures, objets diverses, réalisés tantôt par des anonymes tantôt par des artistes de renoms tels que Patrick Galliano pour n’en citer qu’un. Le musée ne fait pas non plus dans la disparité (âge, sexe, etc.), alors que vous soyez homme, femme, enfant ou adulte, avec ou sans handicap, il n’en tient qu’à vous et à votre créativité de vous mettre à l’œuvre !

Sur le hameau de l'Auberie, dans les Hautes-Alpes, se dresse la chapelle des Pétètes. Beau témoignage de l’art populaire local, elle est classée Monument historique.

Erigée au XVIIIème siècle par un charpentier-maçon du coin, j’ai nommé Jacques Pascal, ce singulier lieu de culte est dédié à saint Grégoire. Des saints aux allures de poupées-statuettes que l’on appelle pétètes en patois local se nichent de part et d’autre de sa façade.

Ce lieu qui attire aujourd’hui de nombreux badauds fut d’après la légende bâti par ce charpentier en vu de séduire sa chère et tendre. Elle est ainsi souvent surnommée la « chapelle des amoureux ».