Impossible de se rendre à Briançon sans venir admirer les célèbres fortifications de Vauban. Cet ensemble compte parmi les douze ouvrages les plus importants de l'architecte et philosophe, et est classé à l'Unesco.

Le fort des Salettes

Édifié par Vauban au tout début du XVIIIe siècle et surplombant la ville haute, le fort des Salettes, connu aussi sous le nom de « redoute » des Salettes, jadis doté d'une tour carrée et d'une galerie à feu de revers servait à surveiller la route conduisant en Italie.

En grimpant jusque là-haut, vous bénéficierez en outre d'une vue imprenable sur toute la Cité Vauban.

Le fort des Trois Têtes

Situé sur le plateau des Têtes, le fort des Trois Têtes est l'œuvre la plus colossale que Vauban réalisa à Briançon.

Il servait à protéger la ville mais pouvait également faire office de bunker si celle-ci venait à se faire envahir. Composé de trois blocs, les fameuses « têtes », ce fort est relié d'une part à la cité via le pont d'Asfeld et de l'autre au fort du Randouillet par le fameux ouvrage de la communication Y que nous vous proposons d'aller découvrir par la suite.

Le fort du Randouillet

Ce qui est remarquable dans la construction de cette cité fortifiée, c'est que chaque édifice a une vocation bien particulière comme le fort du Randouillet qui fut érigé en vue d'assurer la défense du fort des Trois Têtes et domine donc ce dernier.

Le fort se caractérise par ses deux ensembles que sont son donjon et son enceinte basse reliés entre eux par un pont-levis.

La Communication Y

Communication Y. Voici un drôle de nom pour désigner une galerie couverte bâtie pour raccorder le fort du Randouillet à celui des Têtes. Cet ouvrage, aux murs en pierres long de deux cents mètres, est une précaution architecturale supplémentaire, imaginé par Vauban pour prémunir la ville de la moindre attaque...

Le pont d'Asfeld

Votre immersion dans la Cité Vauban s'achèvera par la traversée du pont d'Asfeld servant de trait d'union entre la ville et le fort des Têtes par le biais d'une seule arche de 55 mètres sous clef traversant les gorges de la Durance.

Bien que Vauban ait imaginé ce pont en 1700, ce n'est qu'en 1720 que seront posées les premières pierres de cette passerelle sous la volonté du marquis d'Asfeld, d'où son appellation.

En sus des trois forts érigés par Vauban, Briançon en compte bien d'autres dont le fort d'Anjou et la redoute du Point du Jour élevés au XVIIIe siècle et classés Monuments Historiques. Le second, aux allures de tour carrée se situe sur la crête du Point du Jour.

Le fort Dauphin

Situé face au fort des trois Têtes dont il garantissait la protection, le fort Dauphin vit le jour au XVIIIe siècle. En rôdant autour du fort, vous noterez qu'il est doté d'un étonnant mur transversal haut d'une dizaine de mètres et arc-bouté d'une ancienne caserne.

Fort de la Croix-de-Bretagne

Construit à 2 000 mètres d'altitude en vue d'assurer la défense de la ville, le fort de la Croix-de-Bretagne, datant de la fin du XIXe siècle, est encore aujourd'hui une propriété militaire. Si vous avez eu le courage de grimper jusque là-haut, vous serez amplement récompensé puisque de là vous jouirez du positionnement idéal pour admirer le fort des trois Têtes que vous aurez déjà visité au préalable.

Le fort de l'Infernet

Tout comme son confrère le Fort de la Croix-de-Bretagne, le fort de l'Infernet avait pour vocation à surveiller la route menant en Italie et d'empêcher son passage. Construit à la fin du XIXe siècle, il est situé lui aussi sur un éperon rocheux culminant à plus de 2 000 mètres.

Fort de la Lausette, fort du Janus de la Ligne Maginot, fort de l’Olive... si vous aimez les forts, vous aurez l'occasion d'en découvrir encore bien d'autres au cours du week-end !

Le cadran solaire de la collégiale Notre-Dame

L'église paroissiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas plus connue sous son appellation d'origine de collégiale Notre-Dame fut édifiée au début du XVIIIe siècle selon les plans de l'architecte Vauban.

Classé Monument Historique, la collégiale saura vous surprendre par son étonnante façade polychrome, surplombée de part et d'autre de deux tours clochers. Sur la tour droite se trouve un cadran solaire de style baroque entourant une horloge bien réelle produisant ainsi un effet de mise en abîme.

La beauté de son cadran vous a séduit ? Partez donc faire la lumière sur les autres cadrans solaires qui ornent cette cité et notamment du côté de la place d'Armes...

Les fresques de l'église des Cordeliers

Autre lieu de culte qui mérite votre coup d'œil, l'église des Cordeliers classée elle aussi Monument Historique. Cet édifice crée au XIVe siècle était alors placé sous l'égide de l'ordre des Cordeliers, très influent au sein de la communauté religieuse de Briançon.

En pénétrant à l'intérieur de cette ancienne paroisse, vous découvrirez de jolies fresques du XVe siècle représentant Adam et Eve, le couronnement de la Vierge... Vous ressortirez de là, des images plein la tête !

La chapelle fait son cinéma

Enfin, vous vous rendrez rue du Pont-d'Asfeld pour venir admirer le clocher de la chapelle des Pénitents noirs. Cette ancienne chapelle transformée par la suite en cinéma (dont il ne subsiste aujourd'hui que le nom inscrit sur la porte d'entrée « Cinéma Le Foyer ») fut bâtie à la fin du XVIe siècle. Son remarquable clocher carré est classé au titre des Monuments Historiques.

Vous allez maintenant partir à l'ascension de la rue principale de Briançon j'ai nommé la Grande Gargouille, ou « Grande Rue », une immense artère pavée toute en montée au milieu de laquelle coule l'eau d'une rigole créée à l'origine pour palier d'éventuels incendies.

De nombreux commerces, restaurants et petits artisans vous accompagneront le long de cette grimpée, la rendant plus attrayante.
En chemin, prévoyez aussi une halte au lieu-dit  « des Quatre Rues » où se trouve abritée la fontaine François Ier, dite fontaine des soupirs.

Cette appellation romanesque lui viendrait d'un épisode ayant marqué Briançon lors de la visite du roi François Ier accompagné de son fils dans la cité. Ce dernier se perdit dans les bois après être parti seul chasser. Le roi, effondré, ordonna aux briançonnais de partir à sa recherche et resta à soupirer auprès d'une fontaine jusqu'au retour de son fils. Mythe ou réalité, cette histoire aura en tous cas permis à la fontaine des soupirs d'être classée Monument Historique.
 

Vous vous rendrez enfin Place du Temple pour découvrir l'Office du Tourisme de Briançon établi au sein d'une demeure classée Monument Historique. Il s'agit de la Maison des Templiers surnommée aussi parfois la « Maison des Brigands ».

En lieu de sa construction actuelle qui date déjà de la fin du XVIe siècle se trouvait jadis la Commanderie des Chevaliers du Temple jusqu'à la suppression de l'ordre du Temple au XIVe siècle. La Commanderie deviendra alors un temps la possession de L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avant de devenir le sublime édifice que vous avez devant vous.

Et si vous avez la moindre question, elle tombera à point nommé puisque qui mieux que l'Office de Tourisme de Briançon pourrait vous renseigner sur sa ville ?

Evénements à retenir
 

Juillet
Fête médiévale de Briançon
www.serre-chevalier.com
Forts en fête
Salon des Antiquités militaires
www.ot-briancon.fr

Août
Festival international de musique de chambre
www.festival-musique-briancon.com
La face cachée du Fort des Têtes
www.ot-briancon.fr
 

Sites et adresses utiles
 

Office de Tourisme de Briançon

www.ot-briancon.fr

Comité Départemental de Tourisme des Hautes-Alpes

www.hautes-alpes.net

Comité Régional de Tourisme de Provence-Alpes-Côte d'Azur

www.52coupsdecoeur.com

Venir à Briançon

En voiture
Lyon - Briançon : 3h environ via la D1091
Marseille - Briançon : 3h environ via l'A51 puis la N94

En train
Lyon Part Dieu - Briançon : 4h 30 environ via TGV puis TER
Marseille St Charles - Briançon : 4h environ via TER
www.voyages-sncf.com

En avion
Aéroport de Turin Caselle, Italie (100km)
www.aeroportoditorino.it

Aéroport de Grenoble St Geoirs (140km)
www.grenoble-airport.com