A Colombey-les-Deux-Eglises partez en pélerinage sur les traces du Général en vous rendant au Mémorial Charles de Gaulle.

Cet espace de 4 000 mètres carrés est implanté au pied de la Croix de Lorraine. Il se compose d’un bâtiment moderne d’exposition de 1 600 mètres carrés, répartis sur deux étages et de deux ailes, l’une, celle de gauche, réservée à l’accueil du public, avec la billetterie, la boutique, un café, et l’autre, à droite, abritant un auditorium de près de 200 places pour les conférences, projections, et colloques, organisés tout au long de l’année. De loin, Mémorial Charles de Gaulle symbolise le socle de la croix

Le tout est l’œuvre des architectes Jacques Millet et Jean-Côme Chilou, et s’intègre harmonieusement au pied de la montagne du village (397 mètres d’altitude), dans la vallée de la Blaise parsemée de forêts.

L’exposition permanente retrace les grands événements historiques du vingtième siècle à travers la vie du général de Gaulle. La scénographie riche de plus d’un millier de photographies, 50 installations audiovisuelles, les bornes multimédias interactives, vous plongent durant 2h30 environ dans l'Histoire.

Tout au long de l'année, le Mémorial organise également des expositions temporaires.

Ne quittez pas le Mémorial sans avoir pris l’ascenseur panoramique, situé dans le hall d’accueil, qui vous mènera directement à la Croix de Lorraine, en haut de la montagne.

Financée par souscription, cette croix monumentale, de plus de 44 mètres de haut, est l’œuvre des architectes Marc Nebingen et Michel Mosser, et est visible de toute la région. Commandée par André Malraux pour rendre hommage à de Gaulle, elle fut réalisée en granit rose de Bretagne et édifiée entre le 4 avril et le 6 mai 1972, puis inaugurée par le président Georges Pompidou, le 18 juin de la même année, pour le 32ème anniversaire de l’Appel à la résistance lancée par de Gaulle sur les ondes de la BBC.

Offrez-vous la visite de La Boisserie, la maison historique et familiale des de Gaulle, achetée par Charles et son épouse Yvonne en 1934.

La tour hexagonale, que l’on peut apercevoir depuis le village, a été ajoutée par de Gaulle lui-même, et l'a faite recouvrir de vieilles tuiles du pays. Il y installa son cabinet de travail.

C’est là, à son bureau, qu’il écrivit ses mémoires, pendant la traversée du désert ou après sa démission de la présidence, en avril 1969. Là, également qu’il se réfugia pour prendre un bon nombre de décisions importantes, réfléchir au calme, ou attendre le résultat d’échéances importantes.

S’il aimait par-dessus tout La Boisserie pour la solitude et la tranquillité qu’elle pouvait lui offrir, au point de la considérer comme sa seule et véritable demeure. Il y reçut cependant de nombreuses personnalités et responsables politiques venus lui rendre visite, dont le chancelier allemand Konrad Adenauer, en septembre 1958.
C’est également ici qu’il mourut, le 9 novembre 1970, à presque quatre-vingts ans. La propriété appartient aujourd’hui à son fils, l’amiral Philippe de Gaulle, et est ouverte au public.

La visite de la demeure historique du Général permet de se faire une idée de la vie qu’il y mena, en toute simplicité. On le découvre, sous un jour nouveau et plus humain, dans son intimité et entouré des siens, loin de l’image d’homme d’Etat et du grand livre d’Histoire.

Rendez vous enfin dans sa dernière demeure, dans le petit cimetière jouxtant l’église du village. C’est là que Charles de Gaulle est enterré, aux côtés de sa femme Yvonne et de leur fille Anne. Sur la tombe du Général, selon ses propres vœux, cette seule inscription : « Charles De Gaulle 1890 – 1970 ». À leurs côtés, repose également leur gendre, le général Alain de Boissieu, Compagnon de la Libération.

S’il vous reste encore un peu de temps, après vous être recueilli, ne manquez pas de vous rendre sur la montagne de Colombey, au pied de Notre-Dame des Otages, une statue en fonte de 2m20 et de 620kg. Elle fut érigée par un groupe d’otages raflés par les Allemands pendant la guerre et ayant fait la promesse d’élever une statue à la vierge s’ils en sortaient vivants. Les rescapés tinrent leur promesse, et la statue fut inaugurée, après la libération, le 24 août 1946, par l’évêque de Langres, en présence d’Yvonne de Gaulle.

À 17km au nord de Colombey se trouve le Château de Cirey-sur-Blaise, dans lequel Voltaire séjourna pendant près de 15 ans, de 1734 à 1749, et qu’il marqua énormément de son empreinte.

Obligé de fuir Paris en 1734, suite à la publication de ses « Lettres Philosophiques », il se réfugie à Cirey, à l’invitation de sa maîtresse, la Marquise du Châtelet, avec laquelle il entretient une relation amoureuse et intellectuelle fusionnelle.

Le philosophe qui, malgré ou à cause, de son immense célébrité en Europe, a déjà été échaudé par deux séjours à la Bastille et un exil en Angleterre, y trouve là l’asile parfait, juste à la frontière avec la Lorraine alors indépendante.

Pourtant, à son arrivée, le château est dans un état passablement délabré. Avec l’accord du marquis du Châtelet, Voltaire, qui a toujours rêvé d’une résidence à la campagne, loin des agitations de Paris, pour pouvoir écrire fait entreprendre d’importants travaux et agrandissements, qui sont le prolongement de sa pensée philosophique et l’expression de sa conception éclairée de la vie et de son amour pour les sciences et les arts.

Sur la porte d’honneur, il fera notamment écrire ces quelques vers qui en disent long sur son amour des lieux et le repos qu’il y trouva : « Asile des beaux arts, solitude où mon cœur / est toujours demeuré dans une paix profonde, / c'est vous qui donnez le bonheur / que promettait en vain le monde. »

Mais ces travaux de rénovations sont également engagés dans le but certes un peu moins avouable, quoi que, de faire revenir auprès de lui la Marquise restée à Paris, et qui traîne à venir le retrouver à Cirey.

La visite du château commence par la porte de Voltaire, dessinée par l’écrivain lui-même, la galerie, la chambre de Voltaire, la bibliothèque... Puis surtout visitez le petit théâtre, dans lequel il fit donner des représentations de quelques-unes de ses pièces. Ce chef d’œuvre est l’un des très rares théâtres privés du XVIIIème encore en état, avec ceux de l’Opéra de Versailles, et du petit Trianon de la Reine.

La Haute-Marne fut marqué par la naissance d'un grand homme de l’Histoire de France incarnant l’esprit des Lumières : Denis Diderot.

Langres, est une petite commune d’un peu plus de 8 000 habitants, qui indépendamment des hommes célèbres qu’elle a enfantée, vaut le détour pour ses fortifications et son riche patrimoine d’art et d’histoire qu’il serait fastidieux d’énumérer ici.

Du père de L’Encyclopédie, vous trouverez la maison natale, située sur l’ancienne place Chambeau, rebaptisée depuis la fin du 19ème siècle en place Diderot, et qu’une plaque en pierre signale par erreur au n°6. L’emplacement exact de la maison de l’écrivain est en fait au n°9 de la place, au coin de la rue du Grand Cloître. Sur la même place Diderot, vous admirerez sa statue, réalisée en 1884, et œuvre de Bartholdi à qui l’on doit la célèbre statue de la liberté de New York.

Pour compléter votre visite, vous irez faire un tour du côté du collège Diderot, un ancien collège des Jésuites où le philosophe entreprit ses études et développa, à n’en pas douter, son athéisme. Puis vous ne manquerez pas son buste en bronze, modelé par Houdon, qu’il offrit à sa ville en 1781.

Sites et adresses utiles
 

Comité Régional de Tourisme de Champagne-Ardenne

www.tourisme-champagne-ardenne.com

Office de Tourisme de Colombey-les-Deux-Eglises

www.colombey-les-deux-eglises.com

Comité Départemental de Tourisme de Haute-Marne

www.tourisme-hautemarne.com
 

Venir à Colombey-les-Deux-Eglises
 

En voiture
Paris-Colombey-les-Deux-Eglises : environ 2h40 via l'A5 / E54
Lyon-Colombey-les-Deux-Eglises : environ 3h via l'A5

En train
Les gares SNCF les plus proches se situent à Chaumont (25 minutes de trajet en voiture), Saint-Dizier (1h12 de trajet en voiture), et Langres (53 minutes de trajet en voiture)
www.voyages-sncf.com

En avion
L’aéroport le plus proche est celui de Dijon-Bourgogne (1h24 de trajet en voiture)
www.aeroport.dijon.cci.fr